Selon Piobb, c'est en Capricorne qu'Héphaïstos piège sa femme adultère Aphrodite, et son amant Arès. Décidé à les humilier, il les exposera dans un filet aux yeux d'une poignée de divinités.
Si le Sagittaire fait état du principe de plaisir, le Capricorne, lui, nous convie au principe de réalité. Si le premier dépasse le seul plaisir et parvient à aimer par-delà des amours de compétition dont il se nourrit, il permet l'ouverture à un autre monde. Le second, quant à lui, impose des réalités intérieures qui se manifesteront par des épreuves afin que nous abandonnions tout sentimentalisme (Lune/Cancer) et fantasmes psychiques.
C'est donc par le Capricorne que nous passons de l'engouement amoureux au point d'irréversibilité qui grave l'amour en soi définitivement. Par ailleurs, le sociologue Alberoni indique que durant ce passage, des forces antagonistes s'opposent intérieurement, nous poussant et nous retenant tout à la fois. Pris entre les mémoires du passé auxquelles se réfère encore le Moi (axe Cancer-Capricorne) et le Soi qui ouvre une voie nouvelle, nous cherchons maladroitement à donner des explications à ce qui arrive. Parfois, des histoires anciennes surgissent à l'esprit et nous constatons avec effroi que nous n'en avons jamais saisi le sens. Comprenons là que le Soi est à l'oeuvre et qu'il nous place devant l'absurdité et ce que nous avions cru être vrai. Cela est désormais sans fondement. De fait, l'analyse et le raisonnement se heurtent à sa logique implacable et il nous faut nous abandonner à son commandement.
Plus encore : si le Bélier fait vivre le coup de foudre comme un relâchement temporaire des systèmes défensifs, le Capricorne lui rappelle que l'amour n'est pas garanti et que foncer tête baissée n'est en rien l'évidence de l'amour mais davantage la preuve d'une potentielle emprise psychique. À la Balance, il lui indique qu'il y a une différence fondamentale entre le couple socialement établi et la relation à laquelle tendent le Moi et le Soi. C'est pourquoi, l'amour que nous portons à l'Autre, s'appuie justement sur cette dynamique et demeure un essentiel. Il est le pic de la montagne à atteindre parce que l'âme y pressent l'Amour de Dieu.
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