La période actuelle témoigne d’un karma important pour bon nombre d’âmes : le rejet de l’humanité. Lorsque nous évoluons sur une voie spirituelle, nous sommes toujours confrontés à la beauté du Ciel en comparaison au monde dualiste et égotique que nous connaissons si bien, créant ainsi un inconfort émotionnelle ; cette étape se présente aussi chez les âmes jumelles qui choisissent le retour vers l’Absolu. Aussi, Uranus, le porte-parole de l’ère du Verseau, nous invite à une plus grande réflexion sur l’épreuve que nous traversons présentement et de reconsidérer ce qui est réellement en jeu…
Quand le patriarche a besoin de son peuple
Uranus en Taureau et carré à Saturne demande de replacer une question au centre de nos existences : « qui suis-je en dehors de la société et comment puis-je y survivre sans l’intervention d’autorité ? » En effet, la présence d’Uranus en Taureau oblige à une plus grande ouverture de conscience sur ce que l’on incarne dans cette existence sans l’intervention du patriarche mais a-t-on jamais pensé à ce que l’on peut représenter aux yeux de ce même patriarche et donc des dirigeants de ce monde ? La retenue des enfants ou d’un peuple contre le ventre des parents ou de puissants membres étatiques, est d’origine phallique. Par exemple, certains être possédant une relation très intime entre la Lune Noire et le Soleil savent au plus profond d’eux que leur père est incapable de rayonner sans leurs enfants. Par conséquent, ce même enfant devenu adulte s’empêchera alors de briller car la peur sera grande de que de voir mourir le père ébloui par l’éclat du fils. Ici, cela dépasse largement le sentiment de toute-puissance dont Pluton en est le garant. Non, conserver le peuple en son sein constitue une raison de vivre profonde et viscérale qui anime le patriarche : pères, dirigeants, États, etc… Le peuple est donc objet de comblement pour des toutes-puissances carencées. La violation des libertés telle que nous la connaissons présentement, l’assignation à résidence comme évoquée par un cabinet d’avocats mais aussi le système de crédit social en Chine attestent de ce besoin de maintenir un peuple sous le contrôle afin que ces mêmes dirigeants survivent à leur peur du vide. Ainsi, le carré Uranus-Saturne est une invitation à mieux s’interroger : qui a réellement besoin de l’autre ?
L’ère d’un monde nouveau
Les transits d’Uranus permettent de mieux nous révéler à nous-mêmes. En Taureau, il démontre comment certaines sécurité et possessions peuvent être à ce jour, synonymes d’immobilisme et d’infertilité. Il dévoile aussi comment le culte du corps, la beauté artificielle, l’exposition de la nudité deviennent l’objet de toutes-puissances étatique et / ou financières. Un peuple dénudé et dans le besoin est un peuple qui vit au crochet de l’autre. C’est pourquoi, et si Pluton en Capricorne nous invite à se défaire de notre numéro de sécurité sociale pour incarner sa divinité en soi, Uranus suggère de trouver enfin l’autosuffisance pour vivre pleinement son existence en tant qu’être spirituel et conscient, libéré de toutes contingences matérielles. C’est pourquoi, il ne sera pas rare de voir fleurir dès cette année et d’autant plus à partir de 2021, des groupes et des communautés qui chercheront à construire le monde d’après. Des écosystèmes, de nouvelles façons de produire et de vivre témoigneront de l’arrivée de l’ère du Verseau. Mais Saturne veille déjà au grain et n’aura aucune pitié à détruire les utopies. En effet, l’ère du Verseau n’est rien sans la force du Lion qui contraint l’individu à un rayonnement personnel d’abord pour l'intégrer à un collectif en tant qu’être indépendant et libre. Une constellation n’est plus une constellation si une étoile cesse de briller. Non, elle a besoin que toutes ses étoiles brillent sans distinction afin d’assurer sa puissance et son symbole, car avec Uranus qui juge l’autre à l’aune de sa laideur et de sa beauté, c’est le rejet assuré ! Saturne fait alors office de garde-fou et invite l’être en phase de révolution ou dont les idéaux ne touchent plus le sol à les incarner par l’effort. C’est pourquoi, et à l’approche de l’ère du Verseau, il va être question de revenir au Soi par la discipline, il en va du prix de l’Unité corps-âme-esprit et de la liberté de tous les peuples.
Retourner à son essence et à l’Absolu en soi constitue, pour les hommes, une volonté synonyme d’amour. Revenir vers le Divin n’est donc pas une obligation, c’est un choix incarné par l’âme qui nécessite dépouillement et confiance totale en ce qui est. Cela n’est pas une mince affaire car cela signifie accepter et aimer aussi tous les aspects laids de ce monde…
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